samedi 29 septembre 2007

Zaile 140 version Black & White

Je vous ai déjà parlé de la Zaile 140 dans cet article et je vous avais énoncé ses qualités de vols et ses légers défauts dans la version light que j'avais réalisée.
Son vol, tellement sécurisant, a failli lui coûter la vie car, une fois de plus, je me suis un peu enflammé à vouloir voler au ras du sol et j'ai eu droit à un superbe top... suivi d'un magnifique crash !


Qu'à cela ne tienne, je démonte tout et je me bichonne une Zaile toute neuve toute belle avec rien qui dépasse (oui, le pack lipo de 2200 mA, ça dépasse et c'est moche).
Je sors la grosse artillerie et je modélise en 3D une cellule qui contiendra l'accu, le récepteur et le contrôleur mais qui servira aussi de support moteur le tout grâce à SolidWorks.
(Les pièces ont été modélisées en 3D avec le logiciel SolidWorks)(elles ont ensuite été assemblées virtuellement)

Après assemblage virtuel, j'ai converti les éléments 3D de mon modèle en trajectoire d'usinage pour une fraiseuse à commande numérique (Charlyrobot CRA4 pour ne pas le citer). A l'issue de l'usinage, j'obtins des pièces en PVC rigide (les traverses et les cloisons pare-feu) et en PVC expansé, plus léger (les flancs de la cellule).
(Pièces obtenues par fraisage CN)

Je colle le tout à la colle PVC et je me retrouve avec une cellule un peu classe qui peut contenir presque tout ce que j'avais prévu au départ... Presque car une petite erreur dans mes mesures a légèrement diminué l'espace dévolu à l'accu et je suis obligé de forcer un peu pour le rentrer (l'erreur est humaine).
(Cellule assemblée)
(Moteur et pack d'accus LiPo mis en place)

Je décide d'entoiler entièrement les noyaux avec du scotch fin noir. J'en profite pour signaler que ce scotch acheté chez http://www.kuestenflieger.de/ est plus épais que celui de chez Windrider.com.hk, du coup mon aile a pris 70 grammes.
(elle a de la gueule, non ?)
Une paire de servos standards sont venus remplacer les mini-servos que je trouvais bien trop mous pour la voltige et hop ! 40 grammes en plus !

Comme ma Zaile était une version démontable équipée de 2 longerons en carbone, je peux intégrer ma cellule sans problème entre les 2 noyaux, ça rentre pile poil !


Les ailerons et les dérives sont découpés dans du coroplast blancs de 3 mm, les ailerons sont fixés avec du Blenderm.

Je rajoute un nez en mousse, histoire d'amortir en cas de choc frontal et je ferme la cellule avec 2 plaques de PVC d'1 mm d'épaisseur.

de 750 grammes, elle est passée à 900 grammes. WOUACH ! Alors là, ça plombe. Je vais tenter un vol d'essai.
Bilan du vol : c'est une brique, aérodynamique certes, mais une brique quand même. Difficile de la garder en l'air lorsqu'on coupe les gaz, elle chute énormément. Par contre, grâce aux servos standards, dès qu'on met les gaz, on peut taper de la voltige à tour de bras. Légèrement centré arrière, elle est hyperréactive et ça me demande un peu de doigté que je n'avais pas jusque là. L'accu semble bien tenir le coup mais ce vol d'essai ne dépassera pas les 20 minutes.
A l'arrêt, je me rends compte que le moteur est super chaud. Bizarre.

Le surlendemain, je retente un vol avec caméra embarquée. Les 30 grammes de la caméra ne changent pas grand'chose au comportement de la bête mais la vidéo n'est pas exploitable parce que ça remue dans tous les sens... j'vais vomir.

Une semaine se passe avant que je retente un vol et là, il se passe un truc étonnant : L'aile est à une trentaine de mètres d'altitude et à chaque passage au-dessus de moi j'entends un bruit de vibration comme si une des plaques s'était décollé et vibrait. Je me décide à la poser pour voir ce qui se passe. Je coupe les gaz pour revenir en planant (façon de parler) quand soudain le moteur décide de descendre tout seul... Retenu par les fils, il finira tout de même son vol avec l'aile.
Lorsque je pose ma main dessus, une cuisante impression de chaleur se répends dans ma paume et je la retire promptement. Le moteur a tellement chauffé qu'il a fait fondre la cloison pare-feu en PVC !

Voilà où j'en suis pour l'instant, j'ai démonté le moteur brushless et je me suis rendu compte que l'axe était légèrement faussé, d'où les vibrations. Je ne me suis pas repenché sur le problème de la cloison pare-feu car l'idée de démonter cette belle cellule me désole.

En résumé, j'obtiens une aile rapide, très vive mais lourde comme un âne mort. Elle me fait penser à la Zagi 400 qu'un collègue avait montée et que nous avions testée. La version "Light" me manque un peu même si celle-ci est plus réactive.


Ah si, j'oubliais ! Le noir c'est beau, c'est classe, c'est racé, etc.. Le noir ça attire aussi la chaleur...
Posée sur le sol alors que j'admirais les circonvolutions de la Toro de Fred, j'ai omis ce léger détail. L'adhésif, en signe de protestation face au rayonnement du soleil de midi, s'est senti obligé de se rétracter sur l'extrados. Résultat la Zaile a pris la forme d'une banane :(.
La prochaine, je la fais blanche avec des ailerons noirs !

dimanche 26 août 2007

Record d'altitude avec la TORO 300 !

On se pose souvent la question, lorsque notre aile atteind les nuées, mais à quelle altitude je peux bien être ?
Difficile d'estimer une distance verticale même lorsqu'on est "à bord" grâce à une caméra.
L'idée est donc venue à Fred (ça ne pouvait venir que de lui !) de monter un altimètre sur sa Toro, puis de monter plein gaz jusqu'à ne plus avoir de portée ou de repère...
Le résultat en images :



Personnellement, je ne pensais pas que l'on pouvait monter si haut avec une Toro 300. Du coup, il va falloir demander l'autorisation à l'aviation civile pour pouvoir faire voler nos modèles ! ;)

samedi 25 août 2007

La plus planante : la SalAZ

Voici la petite dernière : la SalAZ !

Pour ceux qui ne la connaissent pas, SAL signifie Side Arm Launching. Traduction littérale : lancement bras côté... Bon d'accord, c'est pas très clair mais en fait c'est très simple : cela signifie que l'on tient l'aile par une emplanture (terme ultra technique qui signifie qu'on la tient par l'extrémité ;)) et que l'on fait un petit tour sur soi-même, façon discobole, afin d'envoyer l'aile le plus haut possible tout en conservant une vitesse minimum. Le but étant de trouver une ascendance afin de planer le plus longtemps possible.

Donc, SAL (un p'tit tour et puis s'en va !) et AZ pour Alain Zutter qui est le concepteur de cette aile. On peut lui tirer notre chapeau parce qu'il nous a créé un véritable oiseau, qui file dans le vent et virevolte comme un rapace. Encore Bravo M. Zutter !

J'en profite au passage pour remercier EPPCONCEPT et en particulier Laurent Lombardo pour le service et la qualité du SAV. Si, comme beaucoup de modélistes, vous n'avez pas de machine de découpe, allez sur le site d'EPPCONCEPT, inscrivez-vous et commandez une SalAZ ou un autre modèle, vous comprendrez de quoi je parle.

Bon, c'est bien gentil d'envoyer des fleurs comme ça mais t'aurais pas quelque chose à te faire pardonner, par hasard ?

J'ai honte mais il faut bien avouer qu'avant d'acheter la SalAZ V2, j'ai fauté avec un obscur vendeur sur Ebay... Si, si, j'ai honte, surtout lorsque j'ai vu, après coup, que ça démarche n'était pas très commerciale. Que voulez-vous, je ne connaissais pas Eppconcept, j'ai vu une aile, pas chère, qui ressemblait à un oiseau, un lien vers le site d'Alain Zutter, bref, je ne me suis pas méfié, mea culpa.
En fait, le bougre avait téléchargé les profils mis à disposition gratuitement par M. Zutter, découpait des ailes et les revendait à son compte. Culotté, non ?

Bon, pour la version 1, j'ai un peu galéré parce que les dimensions des noyaux n'étaient pas vraiment celle de la version d'origine et que je n'avais pas de notice. Le résultat était plutôt lourd et je n'ai jamais vraiment réussi à la régler, faute d'information et de modèle de référence pour le comportement en vol. Vous pouvez la voir sur les photos ci-dessous, ça ressemble à une SalAZ, mais ça n'en est pas une !
Côté recto
Côté verso (ne rigolez pas pour la déco, j'ai fait ce que je pouvais)

Malgré tout, son vol pouvait être agréable mais l'on sentait bien qu'elle n'avait pas le tempérament gratteur qu'avait la version d'origine. Nous l'avons fait voler une fois dans les dunes avec Yay et elle nous a agréablement surpris grâce au petit vent dynamique qu'il y avait ce jour-là. Bien sûr, pas d'appareil photo ni de camescope...

Ayant eu besoin d'une paire de servo, je l'ai démontée et rangée au-dessus de l'armoire. Nous y reviendrons en fin d'article.

La version 2 !

Alors là, ça déconne plus ! Commandée pour l'anniversaire de Yay et pour mon Nöel, nous avons reçu un colis contenant, entre autres, des noyaux d'aile super fin issus d'une découpe de qualité.

Première pesée : les noyaux + la cellule = 42 grammes.

C'est tellement beau et immaculé, qu'il nous a fallu quelques mois avant d'oser nous lancer !

Notre première opération a consisté à chanfreiner la rainure entre l'aile et l'aileron afin d'augmenter le débattement possible.
Un cutter, un réglet métallique, une pizza et un peu de dextérité.


Après avoir collé les noyaux d'ailes à la cyano, on repère, on trace et on découpe la rainure qui recevra le longeron pour rigidifier l'aile.
Note : attention à ne pas avoir le cutter trop lourd lors de cette découpe car il est très facile de passer au travers et que les deux rainures se rejoignent. Du coup, l'aile se découpe suivant les pointillés :(

Un jonc carbone de 2 mm sur l'extrados et un jonc de 1,5 mm sous l'intrados, le tout entré en force dans les rainures.

Un filet de cyano le long des rainures recto et verso, on laisse sécher et voilà un beau longeron !

Vient ensuite la délicate opération de rigidification des ailerons... En fait c'est surtout le coup de main qui est à prendre car le principe est simple : on prends de la mêche carbone (en vente chez tout bon fournisseur qui se respecte, de la cyano et on crée des renforts sur les ailerons en enduisant la mêche de colle. Simple sur le papier mais dans la réalité, on se colle les doigts, on n'arrive pas à faire un longeron plat et puis on s'énerve, etc...

La géométrie de vos renforts dépendra surtout du point d'ancrage de vos guignols. Si j'ai un conseil à vous donner, c'est de centrer le plus possible vos guignols au milieu de vos ailerons. En effet, malgré la mêche en carbone, mes ailerons sont restés très souples et l'extrémité n'avait quasiment pas de débattement. Du coup, ma SalAZ manquait de réactivité (voir modifications ultérieures).

Quand vos ailerons sont renforcés, vous pouvez attaquer la mise en place des servomoteurs. Là encore, par souci d'économie de poids, et pour gagner du temps, nous avons mis les servos au tiers de l'aile pour ne pas mettre de rallonge. Comme je l'ai dit plus haut, il vaut mieux centrer les servos et les guignols au milieu de l'aile pour plus de réactivité.

La découpe s'effectue au cutter et peut se terminer avec une petite meuleuse pour la finition. Attention à ne pas traverser !

Au final, l'aile équipé de servos 5g pèse 59 grammes. C'est plutôt bien mais ça n'est pas fini !

La tringlerie est réalisée en jonc carbone de 2 mm et les articulations en gaine thermorétractable. C'est propre mais ça demande une sacrée précision dans le montage car le réglage ultérieur n'en est pas simplifié.


La dérive peut être réalisée en depron de 3 mm ou dans une feuille d'EPP de même épaisseur, 2 plat de 3x1 mm en carbone serviront à la fixer en l'enfilant dans un morceau de Coroplast de 2 mm est collé sous l'aile.

La cellule livrée dans le colis doit être évidée pour recevoir l'accu de réception et le récepteur en fonction de la taille de ceux-ci. Perso, j'ai mis l'accu au-dessus et à l'avant et le récepteur dessous et à l'arrière. Il faut aussi prévoir le passage des fils des servos. Le tout est collé à la cyano et normalement ça doit suffir si c'est bien fait (ben justement... on verra ça plus tard).

Le résultat final a vraiment de la gueule, on dirait un oiseau de proie ! (l'abus de substances illicites est dangereux pour la santé)



Le verdict du poids :

111 grammes !

Ah quand même ! J'ai fait plus fort que ce que je pensais, je suis un Dieu ! Je passe sur la musique d'église jouée par un organiste possédé, la lumière dorée qui descend d'une trouée au sein des nuages et les chérubins qui chantent mon éloge, ça fait un peu beaucoup.

Aux premiers essais, ma divinité ne fait aucun doute : cette aile vole comme une plume, fend l'air comme une lame et ne se décide à se poser que parce que la gravité est une chose mise en évidence par Newton et qu'elle est respectueuse des grands chercheurs de cette époque.
Elle vole donc fort bien mais dèjà son manque de réactivité entame ma divine joie. Les servos de 5 grammes, c'est léger mais ça ne va pas du tout. Du coup, fini la musique, la lumière dorée et les anges. Je vire les servos (en plus, il y en a un qui a perdu ses dents suite à une collision avec un poteau) et je les remplace par des 9 grammes plus costauds.
Là, ça vole mieux mais je n'arrive pas à passer les vrilles ou alors laborieusement... Ce n'est pas grave, j'essaie d'améliorer mes lancers, mon temps de vols et mes rattrapages. Tout vole bien dans le meilleur des mondes, quand...
Quand je décide de demander à Fred de me la lancer (l'aile, bien sûr). Peut-être est-il bon de revenir sur la technique SAL : Il s'agit de tenir l'aile par son extrémité, de pivoter sur soi-même puis de lâcher l'engin à une vitesse maximum et avec un angle d'environ 45°. Le problème c'est que Fred, il ne fait pas dans la finesse et suite à un lancer à 120 km/h, la cellule s'est brisée.

En fait, ça n'est pas la faute de Fred, c'est bien un problème de montage. La force est telle, au moment du lancer, que le poids de l'accu emporte le nez de la SalAZ vers l'extérieur.
La réparation consiste à renforcer la cellule à l'aide de deux joncs de carbone de 2 mm insérés dans le bord d'attaque de l'aile. Le tout collé à la cyano et c'est reparti !

Elle vole depuis très bien mais je n'ai pas une seule vidéo à vous montrer de la version 2. On devrait réussir à en faire une dans quelques temps car Fred, qui ne le sait pas à l'heure où j'écris ces lignes, va bientôt recevoir la version 3. Donc, montage, réglage, vol d'essai et cascades en tout genre !

Par contre, à défaut de vidéo de la version 2, Fred a emmené la version 1, remaniée par ses soins, à St Barth et voici une courte vidéo d'un spot paradisiaque !

mercredi 16 mai 2007

1er montage vidéo d'Eliott

Un jour de grand vent dans les côteaux, j'ai tenté de faire voler la Noname et Eliott (13 ans) s'est initié à la prise de vue et au montage numérique. Il s'en est plutôt bien tiré car cette aile n'est pas facile à suivre.
Je vous présente donc le fruit de son travail.

Il se pourrait qu'il devienne le cameraman attitré de Camisole Airlines ;-)

mercredi 2 mai 2007

Vidéo embarquée : le vol par procuration

Eh bien oui, il arrive un moment où voir évoluer nos appareils ne nous suffit plus. On finit par se demander comment ça ferait si on y était là-haut, à titiller les rapaces (bien sûr, j'émet une petite réserve quant au choix du pilote avec qui je monterai, je ne suis pas suicidaire. Comprenne qui pourra ;-)).
Toujours est-il qu'il nous est très difficile de chevaucher nos ailes volantes pour visiter les nuées mais que la technologie fait des progrès jour après jour.
Nous avons aujourd'hui, à notre disposition, différents moyens de visualiser ce que serait la vision du pilote et nous donner une idée précise de l'utlisation que l'on peut faire du "sac en papier rangé dans le vide-poche en face de votre siège". Prenez de la Nautamine, vous allez en avoir besoin.

Premier essai : la caméra sans fil

Très répandue sur Ebay, elle ne coûte pas très cher (moins de 30 euros), est très légère et permet d'avoir un retour video en temps réel. Si vous êtes un bon bricoleur comme M. Naudin (http://jnaudin.free.fr/uav/hid/index.htm), vous pouvez toujours vous fabriquer une paire de lunettes et piloter votre appareil comme si vous étiez à bord... Bonne chance !
Je remercie tout de même Hervé de nous avoir prêté cette caméra, même si je m'apprête à la dénigrer maintenant, car c'est lui qui nous a mis le pied à l'étrier.

L'inconvénient de cette caméra (si vous en achetez une de qualité moyenne comme la nôtre), c'est la qualité de la réception. Des parasites, liés au moteur entre autres, nuisent à la qualité de la réception et il neige au mois de juin ! De plus, la réactivité du capteur lors du passage d'une zone lumineuse à une zone sombre n'est pas très bonne et après un passage face au soleil, le capteur met un peu de temps avant d'afficher une image potable.

L'autre inconvénient c'est qu'il faut sortir l'artillerie lourde : Batterie, pile 9V, Ordinateur, Périphérique de capture vidéo... et oui, c'est pas si simple que ça en a l'air.
Sur la vidéo ci-dessous, vous pouvez voir nos premiers essais sur la Toro 300 avec la caméra inclinée à 45°, dirigée vers l'avant ou encore perpendiculaire au sol. Vous verrez aussi notre première poursuite en vol d'une autre Toro 300 !Mais surtout vous verrez Yay à plusieurs reprises, sautant et gambadant tel le jeune cabri dans son pré. A l'époque, il avait de la détente...



Deuxième essai : La caméra embarquée Logitech

Alors là, ça n'est pas le même gabarit : 160 grammes et environ 15 cm de hauteur !
Lorsque je l'ai installée sur la Zaile 140, Je me suis demandé si elle allait pour décoller. Et elle l'a fait ! Ce fut laborieux mais le résultat était plutôt sympa.

L'inconvénient principal reste bien sûr le poids mais la réactivité de la cellule, comme pour la caméra précédente, est très faible et les passages devant le soleil gâchent un peu l'ensemble.
Sur la vidéo ci-dessous, pas de fioritures, la caméra est installée un fois pour toutes, j'essaye laborieusement de prendre de l'altitude et de faire un panoramique de Cadillac au coucher du soleil.



Troisième et dernier essai : la FlycamOne

Fred a craqué et l'a commandée sur Ebay : que du bonheur ! Même si le prix est encore un peu élevé (50 euros environ, mais ça va certainement baissé), tous les inconvénients des autres modèles ont été solutionnés : 24 grammes (32 avec le support), lecteur de carte SD et prise USB. Sans parler de la rapidité d'adaptation de la cellule à la lumière ambiante !
Celle-ci a été conçue pour être embarquée, et ça marche du feu de Dieu !



Bien sûr, notre pilotage n'est pas encore au point et le vol en escadrille n'a d'escadrille que le nom. Nous ne désespérons pas d'améliorer notre technique et en attendant, voici une première vidéo de vol en patrouille (quelle blague !):



Au vu des premières images et surtout de la faible surcharge de l'aile, plusieurs idées de challenges, que nous gardions dans nos cartons, ont commencé à prendre corps comme vous pouvez le voir sur la vidéo suivante.

Je ne vous raconte pas la pression que ça met de voler au-dessus de l'eau quand on n'a pas de Zodiac pour aller chercher son aile lors d'un éventuel amerissage !



D'autres vidéos devraient suivre...

mercredi 21 mars 2007

La plus tendue : la MUGI

En trainant sur le web, l'air de rien, j'ai repéré un site dont la qualité ne m'a pas laissé indifférent : http://www.mugi.co.uk/. Des plans aux conseils prodigués, tout est clair et limpide !
La Mugi avec son faux air de chasseur furtif a très rapidement titillé mon insatiable besoin de fabriquer un truc qui vole. Dans un premier temps, je suis un peu refroidi par le prix que coûtent les plaques de polyproylène alvéolaire (PPA). Je laisse donc en suspens ce projet car même en France, ce matériau est difficile à trouver en 2mm d'épaisseur.

Les mois passent et c'est en rendant visite à mon père, qui retape une maison, que je suis tombé sur un trésor! Imaginez que son menuisier lui a fabriqué et posé un superbe escalier en bois d'arbre et, pour protéger les marches en attendant la fin des travaux, les a recouvertes de PPA en feuilles de 80x40cm en 2mm d'épaisseur !!! Me voici donc en possession de 4 feuilles et de quelques chutes, de quoi fabriquer au moins 2 Mugi.

Je jette un oeil au matériel nécessaire pour en monter une et je compare à la liste de ce que je possède. Bonne nouvelle, si je démonte la Toro et la Zaile 92, il ne me manque qu'un récepteur et un pack d'accu LIPO... Bon, on verra à Noël.

Noël arrive et, après moultes négociations avec ma chère et tendre (qui connait très bien le Père Noël), je trouve dans mes petits souliers les bricoles qui me manquent.

Le début de la fabrication coïncide avec une leçon de mathématiques que ma petite dernière doit réviser : tracer des segments avec une règle !

- "Viens me voir, ma petite Louna, on va faire de la géométrie appliquée !"
- "C'est quoi ?"
- "Et bien tu vas m'aider à fabriquer un avion..."
- "Ouais, trop bien !"
- "... et en même temps tu vas réviser ta leçon de mathématiques !"
- "..."
- "Quoi, ça ne te fais pas plaisir de bricoler avec Papa ?"
- "Ca ne serait pas un moyen détourné de fabriquer encore une aile volante tout en faisant croire à Maman que c'est un exercice à vocation pédagogique ? La démarche me paraît un peu grossière et j'ai peur que Maman s'en rende compte. Cependant, il se trouve que je n'ai rien à faire cette après-midi et que je t'aime bien alors, si tu veux, je vais plaider ta cause en ayant l'air enthousiaste tout en bricolant."

Elle a 7 ans mais elle est vachement précoce...

On rassemble le matériel : un réglet, un feutre, une règle en aluminium, un cutter, un plioir et une planche de découpe.
Les plans sont imprimés, c'est Louna qui se charge du tracé et du pliage, je m'occupe de la découpe et du collage.
Les images suivantes le prouvent, on a toujours besoin d'un plus petit que soit.

(Louna a mesuré et tracé toutes les lignes de pliage et de découpe)
(découpe du silencieux, étant donné le hurlement du moteur, on se demande ce que ça serait sans cette découpe)(Non Louna, tu ne peux pas te servir du cutter)
(découpe de toutes les pièces que Louna a tracées)
(Regardez comme elle s'applique pour plier le renfort du nez)
(je n'ai plus qu'à découper le superflu)
(collage du renfort intérieur avec de la néoprène jaune... à éviter, c'est moche comme tout !)
(mise en place des servos 9g GWS naro hp+bb)
(encollage du bord de fuite, avec de la néoprène transparente, avant le pliage)
(pliage et mise sous presse, on s'arrête là pour aujourd'hui.)
(au petit matin, on se rend compte qu'une légère assymétrie est apparue au moment du serrage, tant pis !)
(collage de la pièce centrale qui servira de trappe d'accès ensuite)
(mise en place des dérives)
(il ne lui manque plus qu'un moteur. Elle a une allure d'enfer !)

(TADAAAAA ! un permax 400 en 6V et un hélice 4.75x5.25, ça va hurler !)(On ne se lasse pas de la regarder)

Voilà, elle est opérationnelle ! Nous sommes très fier du travail que nous avons accompli et, par acquis de conscience, je décide d'immortaliser l'instant avant d'aller l'essayer avec Fred au stade, il est 13H55.

Il est maintenant 14H34 et je rentre quelque peu dépité : dans un duel polypropylène/pelouse, le sol du stade est sorti vainqueur. Je laisserai à Fred le soin de vous exposer les circonstances du crash car je n'ai pas créé ce blog pour pourrir les copains qui pilotent comme des manches (même si vraiment il y a des fois où...). Toujours est-il, après un contact à pleine vitesse (si, si, Fred, tu étais à fond en piqué, j'ai la bande son.) avec le sol, l'aile est un peu, comment dire, fripée, froissée ou peut-être pliée.
(ne pleure pas Louna, on va la réparer)
Une déchirure est apparue sur le bord d'attaque juste après le renfort du nez ainsi qu'une série de plis un peu partout. Dans l'ensemble, l'aile a conservé sa forme ce qui me fait dire que ce modèle est plutôt costaud (fallait voir la vitesse à laquelle elle est rentrée dans le sol !). Par contre, l'accu Lipo était aux premières loges et n'a pas vraiment apprécié : des plis et une vilaine boursouflure lorsqu'il est chaud. Il va bien finir par me péter à la tronche !

A la décharge de Fred, le débattement en profondeur était un peu faible. C'est maintenant un problème réglé et l'aile est un vrai plaisir à piloter même si elle fait grimper l'adrénaline à cause de sa vitesse et de sa réactivité.
Les trajectoires sont tendues et le hurlement du permax 400 est un vrai régal ! Le taux de vrille est impressionnant, par contre je suis un peu déçu par la trop grande amplitude du looping et par le vol dos qui la fait ressembler à un funambule sur un fil avec des rafales de vent.
A noter que c'est définitivement une aile de vitesse et que, pour l'instant, je ne changerai pas le moteur pour un brushless : sur le site, elle est décrite comme étant un "spaceship" et je préfère la garder en visuel et voler sous les nuages !
Les estimations des concepteurs de la Mugi concernant le temps de vol sont en-dessous de la vérité et c'est tout à leur honneur. Elle évolue pendant plus d'une demi-heure à un rythme soutenu et je suis allé jusqu'à 40 min lors des prises de vues pour la vidéo ci-dessous.



Ce qu'il faut en retenir :
- C'est un modèle peu coûteux (si on trouve des plaques de PPA sur un chantier ;-)) et robuste (pas vrai, Fred ?)
- Un gros pack d'accu sert au centrage de l'aile, le mien pèse 160 grammes et j'ai rajouté 10 grammes de plomb à l'avant.
- L'accu dans le nez n'est pas protégé d'un choc frontal, pour l'instant, je n'ai pas de solution... à part ne pas s'écraser sur le nez !
- Prévoyez des débattements assez grands quitte à n'en utiliser qu'une plage, il vaut mieux en avoir plus que pas assez pour pouvoir faire des réglages ensuite.
- Si vous passez les commandes à un pote, dites-lui d'abord de ne pas voler en piqué à plein gaz ;-D