mercredi 28 février 2007

La révélation : la TORO 300

L'étape suivante dans nos expérimentations aéromodelistiques fut la TORO 300.


Mes deux compères, vaccinés par le vol à l'élastique, se mirent en quête d'une aile volante motorisée et surtout résistante aux chocs répétés... Leur choix se porta sans trop d'hésitation sur la TORO 300 dont les mérites ne sont plus à prouver aujourd'hui.

(voyez leur mine réjouie !)

Bon, allez on ne dira jamais assez de bien sur cette aile qui nous a permis de nettement améliorer notre pilotage et nous a pardonné tellement d'erreurs ! Il est difficile d'énumérer toutes ses qualités de façon exhaustive mais en voici quelques-unes :
- une maniabilité exceptionnelle
- une vitesse maxi largement suffisante pour débuter (et surtout pour s'écraser lamentablement)
- une vitesse de décrochage si faible que l'on peut la récupérer dans toutes les circonstances même quand on y croit plus
- une autonomie très correcte
- une grande adaptabilité aux conditions météo : elle vole par TRES grand vent, elle peut prendre des thermiques et planer très longtemps
- une résistance aux chocs plutôt impressionnante
- etc...

Nous avons tout tenté avec elle : le vol dos, les loopings, les vrilles, le rase-mote, le plantage dans les arbres, le passage sous les poteaux de but, le vol en escadrille (enfin, disons qu'on tournait en rond autour du même stade...), le vol avec des milans noirs et même de la video embarquée ! Bref, tout ce qu'il est possible de faire avec une aile en 2 voies et même plus encore, nous l'avons fait. Il vous suffit de regarder les vidéos suivantes pour vous en rendre compte.





J'ai fini par me faire offrir cette aile pour mon anniversaire l'année suivante et elle reste de loin la plus polyvalente des ailes que nous avons pu construire jusqu'à maintenant.

(l'aile est si maniable qu'elle permet pas mal d'idioties)
(avec cette lumière, on dirait des vautours...)
(... ou des albatros.)
(le vol dos est une formalité...)
(... à tel point que l'on oublierait de la faire voler dans le bon sens.)

A noter dans les modifications que nous avons apportées à cette aile, l'utilisation d'un accu LiPo de 1050mA en 15C sur la mienne et, sur celle de Fred, la mise en place d'un brushless avec un KV de 1300 tr/V et une hélice Slimprop 8x6.

Le résultat est époustouflant mais attention aux débutants, ça pardonne moins les erreurs qu'en version d'origine.



J'en profite pour remercier Iza pour ses superbes clichés à la Dune du Pyla et au coucher soleil.

mardi 27 février 2007

L'origine de tout : l'Ixir

Tout a commencé lorsque je suis tombé sur ce site http://membres.lycos.fr/afstorm/foamie.htm où était décrite la fabrication d'une aile volante radio-commandée, pas chère du tout, et pilotable avec une radio 2 voies.

Après quelques recherches dans mes cartons, je retrouve l'émetteur et le récepteur qui équipaient mon défunt Bigfoot thermique (paix à son âme).

Je me lance dans le découpage intensif du Dépron, je colle, je scotche, je mets en place les servos et le récepteur.
Deux voies c'est bien mais il faut tout de même mixer un minimum la profondeur et les ailerons pour que ça fonctionne. Un petit tour chez aeropic.free.fr, je commande un mixer fabrication maison, je fabrique le circuit imprimé au boulot et c'est parti !

Je dois avouer que je suis très fier de cette première réalisation : elle est toute blanche, immaculée, aérodynamique et elle ne demande qu'à voler... C'est là que les choses se compliquent !
En effet, l'Ixir est une aile de vol de pente. Il lui faut donc une pente et un peu de vent face à celle-ci. Etant donné la quantité de vignobles que l'on trouve autour de chez nous et la crise que vivent les petits exploitants viticoles aujourd'hui, il est assez simple de trouver un coteau auquel on aura arraché les pieds de vigne pour en faire une joli pente. Le problème, c'est le vent.
Bon, qu'à cela ne tienne, pour un premier vol, on se contentera de suivre la pente.

Je n'ai malheureusement pas de photos de cette première réalisation car à l'époque nous n'avions pas idée qu'une si jolie aile volante puisse avoir une existence aussi éphémère. En effet, après une journée et demi de construction, j'ai profité d'une petite fête entre amis pour présenter le fruit de mon labeur à l'assemblée. L'engouement des invités présents m'a poussé à tenter le tout premier vol devant un public goguenard mais tout de même curieux.

NDLA : Même si ce vol fut une catastrophe, il eut comme effet bénéfique de servir de critère d'évaluation de nos vols ultérieurs auprès de notre groupe de copains hilares.

Lors de la mise sous tension, je me suis rendu compte que j'avais inversé les voies droite et gauche, histoire de simplifier les choses...

S'en suivirent une (petite) dizaine de vols, tous plus laborieux les uns que les autres et se terminant souvent très durement pour l'Ixir dont le nez perdit très rapidement son aérodynamisme. Le dernier, réalisé par Yay, fut cependant le plus beau. A l'issue d'un lancé plutôt réussi, l'aile s'en est allée dans un long et ample virage sur la gauche, puis une grande courbe sur la droite en suivant la pente tel un oiseau de proie. En grand professionel, ou peut-être est-ce le hasard, Yay voulut tester la vitesse de décrochage de l'aile. Bien sûr le contact avec la route 200m plus bas fut d'une extrème violence mais la preuve était faite que cette aile était capable de planer.

L'Ixir est morte, vive l'Ixir !

Comme je vous le disais, ces vols réveillèrent, ou éveillèrent, chez 2 de mes congénères quelques pulsions aéromodélistiques et, parmi ceux-ci, Fred se révèlera le plus acharné. Sa profession (relieur) lui permettant d'avoir à disposition de grandes feuilles de carton, il se lança, dès le lendemain, dans la fabrication de gabarit de découpe qui nous permirent de fabriquer 3 autres Ixir à la chaine.
L'utilisation de sa colle acrylique nous rendit aussi bien des services pour assembler le longeron.
(les gabarits en carton)(le gabarit du longeron et quelques longerons)
(une ixir en cours d'assemblage)

Loin de toutes les considérations de masse et de surface ailaire, nous avons tenté de monter des ailes un peu plus résistantes que la première en y ajoutant du scotch renforcé à la fibre de verre, de la mousse polyuréthane, etc... On en rigole encore !

Quand la seconde Ixir fut opérationnelle, nous avions trouvé une pente dont le panorama nous convenait mais le vent n'était toujours pas de la partie. Nous avons donc tenté le bungee avec des sandows ! Ce fut l'occasion de sortir faire des pique-niques au coucher du soleil et de bien rigoler. Iza a immortalisé ces moments-là, au péril de sa vie car, (ai-je oublié de vous le dire ?) notre pilotage était très approximatif.
(la base de lancement)
(un magnifique lancer)
(une traction d'au moins 10 tonnes !)
(on en a au moins une photo en vol)
(au premier plan l'aile qui faillit éborgner Iza)

Les vols se succédèrent, les réparations aussi, et nous firent tout de même quelques menus progrès en pilotage.

Fred et Yay achetèrent une radio 3 voies : la Ranger III dèjà équipée d'un mixer et dont l'amplitude des voies est règlable.

Yay se lança dans la fabrication d'une Ixir mais en y apposant sa griffe quant au design et à la position des ailerons. Vous remarquerez qu'elle est entièrement entoilée au scotch renforcé de 350 mm de large (bonjour le poids) et, ça vous ne pouvez le voir sur les photos, l'intérieur de l'aile est rempli de mousse PU du bord dattaque au longeron (rien que ça !).
Forts de nos lancers au sandow, nous poursuivîmes nos catapultages. La durée de vie de cette aile fut encore plus courte que la première car dès le premier lancer, elle percuta le poteau carré en béton auquel était attaché l'élastique... Cette expérience modifia considérablement l'intérêt que portait Yay au vol plané.
(ah ça, elle a de la gueule !)
(elle est cependant nettement moins solide qu'un poteau en béton...)

J'avoue que j'ai rejoint son raisonnement quelques temps plus tard lorsque, dans les dunes et suite à une perte radio, mon aile percuta à pleine vitesse le bidon métallique auquel nous avions attaché le sandow. L'accu, placé derrière le récepteur, le pulvérisa et s'incrusta gentiment dans le bidon. Fin de l'expérience Ixir pour moi aussi.

Ce qu'il faut retenir de tout cela, car il faut bien tirer parti de ses expériences :
1 - la masse et la charge ailaire ne sont pas des choses à prendre à la légère sauf si faire voler des briques pendant 12 à 15 secondes constituent un finalité dans votre vision de l'aéromodélisme. Le moindre morceau de scotch aura une influence sur la durée de votre vol.
2 - l'Ixir est une aile de vol de pente (à la limite, de vol de dune). Si vous n'avez pas de vent chez vous, le bungee (ou l'élastique) peut pallier à ce manque mais ne vous attendez pas à rester en l'air pendant 20 minutes.
3 - Ne JAMAIS mettre les accus derrière le récepteur ! Vous n'imaginez pas les miettes que j'ai récupérées de mon récepteur après le dernier crash !
4 - Le Depron est très fragile mais reste bon marché. Sa mise en oeuvre est rapide, à la portée de tout le monde et ne nécessite pas d'outillage particulier.
5 - Faites ça entre potes, c'est bien plus drôle !

Ce fut une bonne expérience et rien ne dit qu'on n'y reviendra pas pour le fun puisque les gabarits sont prêts. Pourquoi pas une version motorisée ?






mercredi 7 février 2007

Ouverture du blog


Pourquoi ce blog ?

Pour y rassembler les photos et vidéos de nos (vaines) tentatives de faire voler des ailes volantes et d'autres objets, pour montrer ce qu'il ne faut pas faire, pour donner des idées à ceux qui n'ont pas encore sauté le pas et pour se faire un album souvenir des bons moments qu'on a passé à jouer comme des mômes à faire voler des morceaux de polystyrène, d'EPP et de Dépron.

Pourquoi ce nom ?

Parce qu'on est des FOUS, nous ! Des tarés non affiliés à la FFAM ! Parce que si on ne prend pas nos cachets, on fait voler nos zincs sous la halle du marché comme le Baron Noir ! Et puis peut-être aussi parce qu'on habite à Cadillac... ;-)

Les articles viendront petit à petit, le temps de rassembler les photos, les vidéos et de s'y coller.

Bonne visite