dimanche 26 août 2007

Record d'altitude avec la TORO 300 !

On se pose souvent la question, lorsque notre aile atteind les nuées, mais à quelle altitude je peux bien être ?
Difficile d'estimer une distance verticale même lorsqu'on est "à bord" grâce à une caméra.
L'idée est donc venue à Fred (ça ne pouvait venir que de lui !) de monter un altimètre sur sa Toro, puis de monter plein gaz jusqu'à ne plus avoir de portée ou de repère...
Le résultat en images :



Personnellement, je ne pensais pas que l'on pouvait monter si haut avec une Toro 300. Du coup, il va falloir demander l'autorisation à l'aviation civile pour pouvoir faire voler nos modèles ! ;)

samedi 25 août 2007

La plus planante : la SalAZ

Voici la petite dernière : la SalAZ !

Pour ceux qui ne la connaissent pas, SAL signifie Side Arm Launching. Traduction littérale : lancement bras côté... Bon d'accord, c'est pas très clair mais en fait c'est très simple : cela signifie que l'on tient l'aile par une emplanture (terme ultra technique qui signifie qu'on la tient par l'extrémité ;)) et que l'on fait un petit tour sur soi-même, façon discobole, afin d'envoyer l'aile le plus haut possible tout en conservant une vitesse minimum. Le but étant de trouver une ascendance afin de planer le plus longtemps possible.

Donc, SAL (un p'tit tour et puis s'en va !) et AZ pour Alain Zutter qui est le concepteur de cette aile. On peut lui tirer notre chapeau parce qu'il nous a créé un véritable oiseau, qui file dans le vent et virevolte comme un rapace. Encore Bravo M. Zutter !

J'en profite au passage pour remercier EPPCONCEPT et en particulier Laurent Lombardo pour le service et la qualité du SAV. Si, comme beaucoup de modélistes, vous n'avez pas de machine de découpe, allez sur le site d'EPPCONCEPT, inscrivez-vous et commandez une SalAZ ou un autre modèle, vous comprendrez de quoi je parle.

Bon, c'est bien gentil d'envoyer des fleurs comme ça mais t'aurais pas quelque chose à te faire pardonner, par hasard ?

J'ai honte mais il faut bien avouer qu'avant d'acheter la SalAZ V2, j'ai fauté avec un obscur vendeur sur Ebay... Si, si, j'ai honte, surtout lorsque j'ai vu, après coup, que ça démarche n'était pas très commerciale. Que voulez-vous, je ne connaissais pas Eppconcept, j'ai vu une aile, pas chère, qui ressemblait à un oiseau, un lien vers le site d'Alain Zutter, bref, je ne me suis pas méfié, mea culpa.
En fait, le bougre avait téléchargé les profils mis à disposition gratuitement par M. Zutter, découpait des ailes et les revendait à son compte. Culotté, non ?

Bon, pour la version 1, j'ai un peu galéré parce que les dimensions des noyaux n'étaient pas vraiment celle de la version d'origine et que je n'avais pas de notice. Le résultat était plutôt lourd et je n'ai jamais vraiment réussi à la régler, faute d'information et de modèle de référence pour le comportement en vol. Vous pouvez la voir sur les photos ci-dessous, ça ressemble à une SalAZ, mais ça n'en est pas une !
Côté recto
Côté verso (ne rigolez pas pour la déco, j'ai fait ce que je pouvais)

Malgré tout, son vol pouvait être agréable mais l'on sentait bien qu'elle n'avait pas le tempérament gratteur qu'avait la version d'origine. Nous l'avons fait voler une fois dans les dunes avec Yay et elle nous a agréablement surpris grâce au petit vent dynamique qu'il y avait ce jour-là. Bien sûr, pas d'appareil photo ni de camescope...

Ayant eu besoin d'une paire de servo, je l'ai démontée et rangée au-dessus de l'armoire. Nous y reviendrons en fin d'article.

La version 2 !

Alors là, ça déconne plus ! Commandée pour l'anniversaire de Yay et pour mon Nöel, nous avons reçu un colis contenant, entre autres, des noyaux d'aile super fin issus d'une découpe de qualité.

Première pesée : les noyaux + la cellule = 42 grammes.

C'est tellement beau et immaculé, qu'il nous a fallu quelques mois avant d'oser nous lancer !

Notre première opération a consisté à chanfreiner la rainure entre l'aile et l'aileron afin d'augmenter le débattement possible.
Un cutter, un réglet métallique, une pizza et un peu de dextérité.


Après avoir collé les noyaux d'ailes à la cyano, on repère, on trace et on découpe la rainure qui recevra le longeron pour rigidifier l'aile.
Note : attention à ne pas avoir le cutter trop lourd lors de cette découpe car il est très facile de passer au travers et que les deux rainures se rejoignent. Du coup, l'aile se découpe suivant les pointillés :(

Un jonc carbone de 2 mm sur l'extrados et un jonc de 1,5 mm sous l'intrados, le tout entré en force dans les rainures.

Un filet de cyano le long des rainures recto et verso, on laisse sécher et voilà un beau longeron !

Vient ensuite la délicate opération de rigidification des ailerons... En fait c'est surtout le coup de main qui est à prendre car le principe est simple : on prends de la mêche carbone (en vente chez tout bon fournisseur qui se respecte, de la cyano et on crée des renforts sur les ailerons en enduisant la mêche de colle. Simple sur le papier mais dans la réalité, on se colle les doigts, on n'arrive pas à faire un longeron plat et puis on s'énerve, etc...

La géométrie de vos renforts dépendra surtout du point d'ancrage de vos guignols. Si j'ai un conseil à vous donner, c'est de centrer le plus possible vos guignols au milieu de vos ailerons. En effet, malgré la mêche en carbone, mes ailerons sont restés très souples et l'extrémité n'avait quasiment pas de débattement. Du coup, ma SalAZ manquait de réactivité (voir modifications ultérieures).

Quand vos ailerons sont renforcés, vous pouvez attaquer la mise en place des servomoteurs. Là encore, par souci d'économie de poids, et pour gagner du temps, nous avons mis les servos au tiers de l'aile pour ne pas mettre de rallonge. Comme je l'ai dit plus haut, il vaut mieux centrer les servos et les guignols au milieu de l'aile pour plus de réactivité.

La découpe s'effectue au cutter et peut se terminer avec une petite meuleuse pour la finition. Attention à ne pas traverser !

Au final, l'aile équipé de servos 5g pèse 59 grammes. C'est plutôt bien mais ça n'est pas fini !

La tringlerie est réalisée en jonc carbone de 2 mm et les articulations en gaine thermorétractable. C'est propre mais ça demande une sacrée précision dans le montage car le réglage ultérieur n'en est pas simplifié.


La dérive peut être réalisée en depron de 3 mm ou dans une feuille d'EPP de même épaisseur, 2 plat de 3x1 mm en carbone serviront à la fixer en l'enfilant dans un morceau de Coroplast de 2 mm est collé sous l'aile.

La cellule livrée dans le colis doit être évidée pour recevoir l'accu de réception et le récepteur en fonction de la taille de ceux-ci. Perso, j'ai mis l'accu au-dessus et à l'avant et le récepteur dessous et à l'arrière. Il faut aussi prévoir le passage des fils des servos. Le tout est collé à la cyano et normalement ça doit suffir si c'est bien fait (ben justement... on verra ça plus tard).

Le résultat final a vraiment de la gueule, on dirait un oiseau de proie ! (l'abus de substances illicites est dangereux pour la santé)



Le verdict du poids :

111 grammes !

Ah quand même ! J'ai fait plus fort que ce que je pensais, je suis un Dieu ! Je passe sur la musique d'église jouée par un organiste possédé, la lumière dorée qui descend d'une trouée au sein des nuages et les chérubins qui chantent mon éloge, ça fait un peu beaucoup.

Aux premiers essais, ma divinité ne fait aucun doute : cette aile vole comme une plume, fend l'air comme une lame et ne se décide à se poser que parce que la gravité est une chose mise en évidence par Newton et qu'elle est respectueuse des grands chercheurs de cette époque.
Elle vole donc fort bien mais dèjà son manque de réactivité entame ma divine joie. Les servos de 5 grammes, c'est léger mais ça ne va pas du tout. Du coup, fini la musique, la lumière dorée et les anges. Je vire les servos (en plus, il y en a un qui a perdu ses dents suite à une collision avec un poteau) et je les remplace par des 9 grammes plus costauds.
Là, ça vole mieux mais je n'arrive pas à passer les vrilles ou alors laborieusement... Ce n'est pas grave, j'essaie d'améliorer mes lancers, mon temps de vols et mes rattrapages. Tout vole bien dans le meilleur des mondes, quand...
Quand je décide de demander à Fred de me la lancer (l'aile, bien sûr). Peut-être est-il bon de revenir sur la technique SAL : Il s'agit de tenir l'aile par son extrémité, de pivoter sur soi-même puis de lâcher l'engin à une vitesse maximum et avec un angle d'environ 45°. Le problème c'est que Fred, il ne fait pas dans la finesse et suite à un lancer à 120 km/h, la cellule s'est brisée.

En fait, ça n'est pas la faute de Fred, c'est bien un problème de montage. La force est telle, au moment du lancer, que le poids de l'accu emporte le nez de la SalAZ vers l'extérieur.
La réparation consiste à renforcer la cellule à l'aide de deux joncs de carbone de 2 mm insérés dans le bord d'attaque de l'aile. Le tout collé à la cyano et c'est reparti !

Elle vole depuis très bien mais je n'ai pas une seule vidéo à vous montrer de la version 2. On devrait réussir à en faire une dans quelques temps car Fred, qui ne le sait pas à l'heure où j'écris ces lignes, va bientôt recevoir la version 3. Donc, montage, réglage, vol d'essai et cascades en tout genre !

Par contre, à défaut de vidéo de la version 2, Fred a emmené la version 1, remaniée par ses soins, à St Barth et voici une courte vidéo d'un spot paradisiaque !