jeudi 1 mars 2007

La plus majestueuse : la ZAile 140

Alors que mes deux compères choisissaient la voie de la motorisation, je m'entêtais sur le vol de pente... sans pente !
Pour m'aider à prendre conscience de l'impasse dans laquelle je m'engageais, Fred & Yay m'offrirent une paire de noyaux d'aile de ZAile 140 (je les remercie encore au passage).
J'ai tenté de la construire en version démontable car 1m40 d'envergure, ça ne rentrait pas dans ma 306. L'inconvénient, c'est que j'ai terriblement alourdi la bête (près de 900g) en utilisant des matériaux pas spécialement légers : un scotch renforcé de chez Bricomarché, de la colle PolyUréthane plutôt que de la cyano, un tube PVC pour faire le logement du longeron carbone, du coroplast 3 mm pour les ailerons et les dérives... Bref, plein de points sur lesquels j'aurais pu facilement gagner 200g.
Les premiers vols s'effectuèrent au bungee car, croyez-moi si vous le voulez, le vent s'est arrêté de souffler dans toute la Bavière (lieu de mes congés à cette époque) le jour où elle fut terminée, c'est l'histoire de ma vie...
Il m'a fallu quelques temps, et quelques échecs, pour admettre que jamais je n'arriverai à la faire voler en vol de pente. Je l'ai emmenée en Allemagne, dans les Pyrénées, sur la côte Atlantique, et jamais le vent n'a été au rendez-vous... Elle fut rencardée en haut de l'armoire en attendant des jours meilleurs.
Ceux-ci vinrent, un an plus tard, sous la forme d'un moteur brushless asiatique au KV de 1300 tr/V, une hélice 8x5, un contrôleur 30A et un pack d'accu LIPO de 1000 mAH. Me voici en possession d'un motoplaneur tout à fait honorable bien que manquant un peu de réactivité : les ailerons full span en coroplast sont pilotés par des servomoteurs de 20 grammes relativement lents et ayant peu de couple.


Le point positif, c'est qu'elle a un vol majestueux, tout en douceur et que, vu son envergure, elle n'est pas sensible aux rafales de vent.
Le moteur permet d'aller chercher des pompes sans difficulté et il m'est arrivé d'aller voler avec un couple de milans noirs jusqu'à une altitude que je ne pensais pas possible d'atteindre. Sur ce vol, l'autonomie fut d'un peu plus de 20 minutes et mes cervicales s'en souviennent encore...



Ce qu'il faut retenir :
- Allégez, Allégez, il en restera toujours quelque chose ! Essayez de gagner du poids sur tout ce que vous pouvez, vous augmenterez votre autonomie
- Tout sur l'avant ! Sur une aile volante, le moindre gramme excendentaire sur les ailerons se traduit par le double, le triple ou le quadruple à mettre en plomb sur le nez. Donc, placez le poids le plus possible sur l'avant de votre aile.
- Mettez le prix qu'il faut dans vos servomoteurs. C'est facile à dire mais il n'y a rien de plus frustrant qu'une aile qui réagit mollement et dont il faut changer les servomoteurs au premier crash pour cause de pignon édenté...

En résumé, s'il n'y a pas de vent chez vous, la version motorisée est très agréable et même très relaxante (Taux d'adrénaline proche de 0%). Si vous avez un véhicule utilitaire, son encombrement (1m40) ne vous dérangera pas mais dans le cas contraire, la version démontable sera incontournable. Pensez à bien choisir vos matériaux ;-)